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Projet Enviker

Du 15 novembre 2021 au 20 février 2022, Eric Armynot du Châtelet (LOG, chef de mission), Emily Lloret (LGCgE) et Ludovic Lesven (LASIRE) partent pour les îles Kerguelen dans le cadre du projet ENVIKER financé notamment par l’institut polaire de Brest (pour la partie logistique) et le projet EC2CO THECKER (pour la partie analytique). Ce projet a pour but d’étudier les effets du changement climatique sur l’archipel des Kerguelen via l’utilisation de proxy biologiques : les amibes à thèques. Ces micro-organismes unicellulaires vivent dans les milieux humides (sédiments, tourbières, marécages…) et peuvent être des indicateurs de suivi de la qualité des milieux naturels (taux d’humidité, température, pollutions…). Ils sont également caractérisés par une coquille, la thèque, qui peut être organique, calcaire ou siliceuse et qui se conserve après leurs morts. Avec des températures à peine supérieures à 0°C et des vents pouvant souffler régulièrement jusqu’à 150 km/h, les îles Kerguelen, grandes comme la Corse, sont situées entre de l’océan indien et l’océan Austral (entre l’Afrique du Sud et le continent Antarctique) au-delà du 50ème parallèle. Outre le fait que ce territoire français soit quasiment vierge des activités humaines, la répartition et le changement de la pluviométrie y sont particulièrement intéressants pour cette étude (gradient très important de précipitations Est-Ouest ). A cela s’ajoute une modification du climat des Kerguelen (hausse des températures et modification de la pluviométrie) suite aux changements climatiques. Ainsi, les communautés d’amibes à thèque vont se distribuer différemment selon ces conditions. Un échantillonnage passé (carottage, échelle temporelle jusqu’à 1000-5000 ans) et présent des populations d’amibes sera donc réalisé sur tout ce territoire et sera complété par une description complète de leur environnement géochimique (physico-chimie, matière organique, élément majeurs et traces…). Outre une thématique de recherche bien présente dans l’actualité, la logistique de ce projet est pour le moins conséquente puisqu’il faudra 2 semaines de traversée à bord du Marion Dufresne, depuis la Réunion, pour rejoindre les îles Kerguelen (3 semaines au retour). Sur place, les différents échantillonnages (sédiment et eau) se feront à pied (matériel scientifique sur le dos), à partir de la base, au cours de plusieurs missions de 6 à 7 jours (plusieurs dizaines de kilomètres à chaque fois et des nuits en refuge).

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îles Kerguelen

Nous allons vivre un peu plus d'1 mois et demi aux Kerguelen où notre camps de base sera Port-aux-Français. De cette base, nous ferons une cartographie de ce territoire, grand comme la Corse, le sac vissé sur le dos lors de trek de plusieurs jours. Notez que les sentiers et GR n'existe pas sur cette terre. 

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Kerguelen | Projet: Actualités
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