
Recherche ?
Je suis enseignant-chercheur depuis octobre 2011 au sein du laboratoire LASIRE basé à l’université de Lille (campus Villeneuve d’Ascq). Mes activités de recherche portent principalement sur le comportement des éléments traces métalliques et des espèces soufrées dans les environnements aquatiques (océan, lacs, rivières et eaux souterraines) et à l’interface eau-sédiment. Ces activités sont multiples et s’échelonnent entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Elles commencent sur le terrain avec l’organisation logistique et stratégique de campagnes de prélèvement sur différents sites d’étude. Elles se poursuivent en laboratoire par le traitement et l’analyse des échantillons. Finalement, l’interprétation et la modélisation des résultats clôturent cet axe de recherche très riche. Puisque le prélèvement de l’échantillon d’eau ou de sédiment représente une des parties les plus importantes et sensibles de ce type d’étude, j’ai décidé de mener des recherches très actives sur le développement d’outils de mesures in situ et sur site dans le but d’abaisser drastiquement le pourcentage d’erreur dû aux différentes étapes de prélèvement. J’ai ainsi développé de nouvelles résines intégrées à la technique d’échantillonnage passif DGT (Diffusive Gradients in Thin films) pour la mesure d’espèce d’intérêt environnemental (arsenic, pH, sulfures, ...). Cette activité autour des DGT (fabrication de l’outil avec de multiples résines, développement, interprétation) m’a, en outre, permis de participer à différents programmes de recherche depuis quelques années. Mes recherches sur le comportement des éléments traces métalliques dans le milieu aquatique ont pris une dimension multidisciplinaire depuis quelques temps. Ainsi, afin de mieux comprendre les processus biogéochimiques à l’interface eau-sédiment, j'ai co-déposé plusieurs projets financés pour, par exemple, étudier l’impact des pollutions métalliques et soufrées vis à vis de la croissance des vers marins Capitella (applications aux niveau santé), le rôle des bactéries filamenteuses sur la géochimie du soufre ou encore l’interprétation d’une pollution métallique en fonction de la fluorescence de bactéries. Toutes ces recherches à la frontière entre la géochimie et la biologie nécessitent une résolution d’échantillonnage de l’ordre du millimètre ce qui m’a poussé à mettre en place dans un premier temps (optodes, ultramicroélectrodes…) puis à développer dans un second temps de nouvelles techniques pour la réalisation de mesures en 2D dans les eaux interstitielles du sédiment (sonde DGT pour le pH, le fer II et les sulfures). Les nombreuses campagnes d’échantillonnage (rivière, côtier et océan) que j’ai organisé depuis plusieurs années m’ont également permis d’imaginer de nouvelles stratégies plus efficaces pour optimiser le temps et l’argent dépensés. Ainsi, j’ai imaginé une technique rapide et sur site d’évaluation de la teneur en espèces soufrées (AVS) dans le sédiment avec une détection finale à l’aide d’une application couplée à l’appareil photo d’un smartphone. Cette technique de screening rapide permettra, par exemple, à mes collègues biologistes, de trouver, sans perdre de temps, les sites les mieux adaptés aux futures études biogéochimiques (souvent à plusieurs milliers de kilomètres de notre laboratoire). Enfin, outre les nombreuses études de sites divers et variés, j’ai participé à la mise en place dans le laboratoire d'une nouvelle thématique de recherche sur l’impact du changement climatique sur la qualité des eaux. Après avoir été en 2015-2016 le référent « eaux continentales » dans la démarche « CERCLE » (impacts des changements climatiques à l’échelle de la région Hauts-de-France) qui a notamment été valorisé, pour ma part, par une conférence et un chapitre de livre, j’ai co-encadré une thèse de doctorat sur l’impact des conditions météorologiques sur la qualité de l’eau d’une rivière régionale (monitoring en haute et basse fréquence de temps de multiples paramètres en temps de pluie et en temps sec). Cette thématique se poursuit avec un autre angle de vue à partir de novembre 2021 dans les eaux et les sédiments des îles Kerguelen suite à l’acceptation du financement de la logistique de plusieurs missions par l’institut polaire (IPEV).
Toutes ces activités de recherche ont donné lieu à ce jour à 34 publications de rang A, 1 publication de rang B ; 80 participations à des congrès internationaux (33 oraux et 47 posters), 16 séminaires et conférences nationales ainsi que 8 rapports de fin de projets. Depuis 2005, j’ai également été impliqué dans 21 programmes de recherche financés (européens, nationaux et régionaux) en tant que participant, responsable de tâches, co-porteur ou porteur. J’encadre également de nombreux étudiants chaque année (Post-doc, thèse, Master, Licence, BTS, DUT, Seconde, 3ème…)
Enseignement ?
Concernant mes activités d’enseignement, elles portent principalement sur la chimie de l’eau, la chimie analytique, l’électrochimie, les techniques membranaires et la chimie des solutions. Je réalise en moyenne chaque année 236 heures d’enseignements (3% en anglais) selon une répartition moyenne de 12% de CM, 20% de TD, 59% de TP et 9% de stages. Ces heures sont distribuées de manière égale entre les niveaux Licence 3 et Master 1 et 2 dans lesquels j’enseigne. Je suis par ailleurs responsable des UE « Bio-industrie 1 » et « Chimie des solutions » respectivement en Licence 3 QEPI et en Master 1 SE, récemment mises en place. En parallèle de ces activités, mon investissement local est notamment focalisé sur l’organisation annuelle depuis 2018 des stages de seconde (chimie) et des journées d’immersions à l’université de Lille à destination des lycéens. Concernant mes activités de vulgarisation/médiations dans lesquelles je suis très impliqué au niveau local, j’ai par exemple créé et animé chaque année depuis 2015 6 ateliers pour les fêtes de la Science en Région. J’ai également répondu à de nombreuses interviews orales ou écrites pour des radios/journaux nationaux ou locaux (Le Monde, Science et Vie, France Bleu, …).
Responsabilités ?
Finalement, mes activités de responsabilités scientifiques et administratives se partagent entre la participation aux conseils du laboratoire LASIRE (depuis 2019) et du département de Chimie (depuis 2015) en tant que membre élu. J’ai notamment co-créé la commission communication interne et externe au sein de mon laboratoire en 2020. Toujours au sein du laboratoire, je suis devenu référent « développement durable » en janvier 2021 pour des actions « zéro carbone » à l’échelle de l’Université de Lille. Je suis également membre du collectif Res’Eau à l’échelle de la Métropole Européenne Lilloise qui regroupe les acteurs de l’eau, privés et publics, et qui a pour but de proposer des projets concertés et collaboratifs à l’échelle régionale. Enfin, je suis membre du groupe « Eaux Continentales » de l’Alliance Nationale de Recherche pour l’Environnement depuis 01/2019.
Parcours
Evolution de carrière depuis la thèse de doctorat :
2015 – 2021 : Maître de Conférences au Laboratoire LASIRE (UMR CNRS 8516)
2011 – 2015 : Maître de Conférences au Laboratoire Géosystèmes (UMR CNRS 8157)
2010 – 2011 : ATER au Lab. Géosystèmes (FRE 3298)
2009 – 2010 : Post-Doc au Lab. d’Etudes en Géophysiques et Océanographie spatiale (UMR 5566)
--> Développement d’un capteur électrochimique autonome pour la mesure in situ des silicates en milieu marin par chronoampérométrie : méthode sans étalonnage et sans réactif sous la direction du Dr V. Garçon
2008 – 2009 : ATER au Laboratoire Géosystèmes (UMR 8157)
2005 – 2008 : Thèse au Laboratoire Géosystèmes (UMR 8157)
--> Devenir des éléments traces métalliques au sein du sédiment, un compartiment clé de l’environnement aquatique sous la direction du Pr. Fischer et du Pr. Billon
Distinction nationale : Prime d’Encadrement Doctorale et de Recherche (PEDR) (2016-2020)